C’est littéralement une plongée dans un paysage de carte postale que nous vous offrons à travers cette échappée en Camargue. C’est la garantie d’un dépaysement absolu à seulement 30 mn de Montpellier ! Entre ciel et mer, étangs, lagunes et marais salants, elle est un immense refuge pour la faune et la flore… Taureaux, chevaux et flamants roses n’en sont-ils pas, d’ailleurs, les meilleurs symboles ? Très étendue, la Camargue forme un triangle dont les trois pointes sont Arles, Le Grau-du-Roi et Fos-sur-Mer. Mais ne manquez pas de rajouter les charmantes cités des Saintes-Maries-de-la-Mer et d’Aigues-Mortes pour une expérience complète. Pour s’y perdre et renouer avec la nature…
Quoi voir, quoi faire
Trois jours sont nécessaires pour admirer tous ces joyaux sans se presser et prendre aussi le temps de découvrir la gastronomie locale. Petit conseil : misez sur la spontanéité pour l’explorer et, si vous en avez l’opportunité, accordez-vous une journée supplémentaire pour paresser sur la superbe plage de l’Espiguette. Sauvage et large de presque un kilomètre, elle est tout simplement grandiose au coucher du soleil, quand la mer dévoile ses reflets flamboyants, tantôt roses, tantôt orange ou carmin. Un rêve éveillé.

Photos : © Patrick Frilet
Une terre sauvage
Sous un autre angle : En VTT ou à vélo le long des chemins balisés, à pied en foulant la terre sèche des manades, à cheval ou à bord d’un 4×4 entre marais et domaines, en bateau ou carrément dans les airs via un baptême d’ULM, chacun sa formule pour découvrir les lieux sous un autre angle.
Le taureau : emblème de la Camargue. Votre séjour en Camargue ne serait pas tout à fait complet sans cette plongée dans la Bouvine, du nom de la tradition qui rassemble les différentes pratiques liées au taureau de race Camargue.
S’il est une chose à savoir, c’est qu’ici, race Camargue. Ce dernier est au centre d’un écosystème unique. Autour de la Camargue, paysage sauvage, est née la Bouvine, un ensemble de traditions dont fait partie la course camarguaise. C’est le sport chéri des locaux, au cours duquel se rencontrent l’homme en blanc (raseteur) et le taureau camarguais (cocardier).
À ne pas confondre avec la corrida. « Ici, c’est le taureau, la vedette du spectacle. D’ailleurs, c’est son nom qui est écrit en gros caractères sur les affiches », souligne Henri Itier, ex-président de la Fédération française de course camarguaise. Un monde à part.
Idée sortie : découvrez la course camarguaise avec une visite unique dans les arènes de Camargue ! Alicia Deleuze – Tél. : 06 50 54 86 42.
Dans la Bouvine, l’animal n’est jamais mis à mort.
Le peuple du taureau lui voue, au contraire, un véritable culte, notamment dans les villages. Le cocardier, bête véloce et intelligente, est vénéré jusqu’à sa mort naturelle. Il arrive même qu’on lui érige une statue à titre posthume ou qu’on l’enterre debout. Le monde de la Bouvine est pétri de traditions françaises ancestrales et ne ressemble en rien à celui de la tauromachie espagnole.
« Faire l’amalgame entre les deux est dangereux à double titre : d’une part, cela entretient l’idée que la tradition, c’est la corrida, d’autre part, dans la lutte contre les pratiques cruelles, la course camarguaise risque de disparaître, ce qui aurait pour conséquence d’anéantir le taureau de Camargue, qui mérite, à lui seul, un programme de conservation », déclare Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anticorrida.